
À l'intérieur du nouveau jardin du Natural History Museum, un voyage à travers cinq millions d'années par mètre
- Une entrée immersive : remonter le temps en marchant
- De la forêt primitive au jardin vivant
- Le gardien géant : Fern, le dinosaure de bronze
- Architecture et nature : un dialogue subtil
- Sous surveillance : un laboratoire urbain à ciel ouvert
- Réinventer les espaces urbains : leçons d’un jardin modèle
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FAQ : Découvrez les secrets du jardin du Musée d’Histoire Naturelle
- Comment le parcours du jardin illustre-t-il l’évolution de la Terre ?
- Quelles espèces végétales sont mises en avant dans ce jardin ?
- Pourquoi Fern occupe-t-il une place centrale dans le jardin ?
- Comment le jardin contribue-t-il à la recherche scientifique ?
- Le site est-il accessible aux personnes à mobilité réduite ?
Découvrir le nouveau jardin du Musée d’Histoire Naturelle, c’est comme ouvrir un livre vivant sur notre planète, où chaque pas fait voyager à travers des millions d’années. Cette métamorphose spectaculaire invite les amateurs de dinosaures comme les curieux de nature à parcourir un paysage grandeur nature, où la géologie côtoie la botanique, et où chaque recoin raconte une histoire vieille de plusieurs ères. Un véritable théâtre à ciel ouvert, où les roches parlent du passé et les plantes témoignent de l’évolution, sous l’œil bienveillant d’un gigantesque dinosaure en bronze.
Une entrée immersive : remonter le temps en marchant
Dès la sortie du tunnel venant de South Kensington, le visiteur est accueilli par un canyon minéral impressionnant. Les parois évoquent une faille géologique, avec des strates de Lewisian gneiss, la plus ancienne roche du Royaume-Uni, formée il y a environ trois milliards d’années. Ces blocs, issus des Hébrides extérieures, ont été intégrés pour raconter le commencement de notre Terre.
La promenade se poursuit à travers de grands monolithes de grès rosé, puis du quartzite Cambrian vert et des ardoises galloises, chaque pierre marquant un jalon du temps géologique. C’est un parcours où, à chaque mètre, on traverse cinq millions d’années d’histoire!
Un sentier qui compresse le vertige du temps en une simple promenade, tel un sablier géant à ciel ouvert.
De la forêt primitive au jardin vivant
Ce jardin transformé, issu d’un projet de cinq ans, s’étend désormais sur cinq acres, offrant un panorama captivant de l'évolution du vivant sur Terre. Sous la houlette d’architectes et de paysagistes visionnaires, les pelouses jadis peu exploitées sont devenues une odyssée botanique peuplée de fougères arborescentes, de mousses primitives et d’arbres témoins de l’époque carbonifère. [ A lire en complément ici ]
Chaque élément géologique du jardin reflète une période clé : le granite massif laisse place à des puddingstones couverts de galets, vestige d’un temps où Londres baignait sous un climat subtropical. Plus loin, des plaques de craie blanche parsemées de silex rappellent la prolifération des prairies. Le tout compose un véritable laboratoire à ciel ouvert pour comprendre comment la nature s’adapte aujourd’hui aux changements climatiques rapides.
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Le gardien géant : Fern, le dinosaure de bronze
Difficile de manquer la pièce maîtresse du jardin : Fern, une sculpture en bronze de 26 mètres représentant un diplodocus. Cette réplique a été conçue avec des techniques d’ingénierie sophistiquées pour donner à l’imposant dinosaure une allure flottante et vivante, avec une posture plus naturelle que jamais. Son long cou traverse la végétation jurassique tandis qu’à ses pieds, un discret Megazostrodon – ancêtre des mammifères – guette les regards attentifs.
Des traces de pas incrustées au sol illustrent le passage des premiers mammifères, et des pierres sculptées guident le regard vers les détails architecturaux du musée, enrichissant le parcours de découvertes inattendues.
Architecture et nature : un dialogue subtil
Le jardin ne se limite pas à son patrimoine naturel ; il intègre aussi deux nouveaux bâtiments pensés pour s’harmoniser avec les lieux. Un pavillon-café inauguré récemment exploite un espace autrefois inusité, ses piliers de pierre rappellent l’évolution des temps géologiques, du Purbeck spangle truffé de fossiles à la modernité du béton évoquant l’époque humaine.
À l’ouest, un autre édifice accueille une salle de classe et un laboratoire, tout en s’ouvrant sur le jardin grâce à son toit à deux pans prolongé de larges avant-toits en bois. L’ensemble valorise le rapport entre l’homme et son environnement, jusque dans le système de collecte d’eau de pluie, ingénieusement visible sur le parcours.
Le bassin : un vivier de biodiversité accessible à tous
L’ancien jardin sauvage du musée renaît lui aussi, son étang élargi étant désormais accessible via une passerelle en contrebas, adaptée aux fauteuils roulants. De grandes tables extérieures invitent les jeunes naturalistes à observer la faune aquatique : notonectes, nymphes de libellule ou tourniquets s’y ébattent sans relâche.
Grâce à une collaboration avec des chercheurs, chaque espèce recensée enrichit une base de données en expansion constante. On dénombre des milliers de références, preuve de la vitalité scientifique du lieu.
Sous surveillance : un laboratoire urbain à ciel ouvert
Une armée de capteurs dissimulés dans le jardin veille sur les moindres fluctuations du site. Ils enregistrent les sons sous-marins, les battements d’ailes d’insectes, les chants d’oiseaux mais aussi... le bourdonnement de la ville toute proche. Ces données alimentent des études sur l’évolution de la biodiversité en milieu urbain et permettent de concevoir de nouveaux espaces urbains plus résilients.
Non loin, de larges chaises longues en bois invitent à pratiquer le shinrin-yoku, l’art japonais du bain de forêt, incitant à ralentir le rythme comme si le temps s’étirait lui-même.
Réinventer les espaces urbains : leçons d’un jardin modèle
Le contraste est saisissant avec les anciens aménagements stériles entourant le Darwin Centre voisin, désormais partiellement replantés de bouleaux, sycomores ou aulnes spontanés. Le jardin démontre comment des espèces plus robustes peuvent remplacer les monocultures urbaines et répondre à l’évolution du climat, avec des bordures de figuiers, grenadiers ou pins rappelant une ambiance méditerranéenne.
Ce projet exemplaire questionne la place de l’homme, un simple témoin dans l’horloge géologique, mais aussi la capacité de la vie à se renouveler sans cesse, même après les bouleversements les plus radicaux. Face aux défis de la biodiversité, c’est une main tendue vers un futur où nature, science et mémoire dialoguent sans cesse.
Les temps géologiques en version jardin : une allégorie vivante
Parcourir ce jardin, c’est comme traverser un immense parchemin naturel où chaque feuille, chaque pierre, chaque créature cache un secret du passé. Telle une spirale, le chemin ramène toujours à l’émerveillement devant la résilience du vivant et la beauté du monde perdu des dinosaures.
- Un parcours géologique unique : chaque mètre raconte cinq millions d’années.
- La rencontre du vivant et du minéral : un jardin où la botanique s’appuie sur l’histoire des roches.
- Accessibilité et pédagogie : bassin, chemins et espaces de découverte à hauteur de tous.
- Un dinosaure emblématique : Fern, sentinelle de bronze, trône comme un lien entre passé et présent.
- Sensibilisation écologique : capteurs et espaces naturels pour comprendre et préserver la biodiversité urbaine.
FAQ : Découvrez les secrets du jardin du Musée d’Histoire Naturelle
Pour aller plus loin, voici cinq questions fréquentes et leurs réponses afin de mieux comprendre ce jardin extraordinaire.
Comment le parcours du jardin illustre-t-il l’évolution de la Terre ?
Le chemin du jardin restitue la chronologie géologique grâce à la disposition de roches et de plantes typiques de chaque ère. Chaque section correspond à une période précise, plongeant le visiteur dans une véritable « machine à remonter le temps » végétale et minérale.
Quelles espèces végétales sont mises en avant dans ce jardin ?
Le jardin préserve une grande diversité, des mousses primitives et fougères arborescentes à des espèces méditerranéennes comme le figuier ou le pin, témoignant de la résilience et de l’évolution de la flore au fil du temps.
Pourquoi Fern occupe-t-il une place centrale dans le jardin ?
Fern, le diplodocus en bronze, symbolise à la fois le passage du temps, la fascination pour les dinosaures et le lien entre évolution et science. Il attire petits et grands, offrant un point d’ancrage ludique et pédagogique autour duquel s’articule tout le parcours.
Comment le jardin contribue-t-il à la recherche scientifique ?
En plus d’être un espace éducatif, le jardin est un laboratoire en plein air équipé de capteurs pour suivre la biodiversité et l’évolution du milieu urbain, permettant aux chercheurs de collecter des données inédites sur la faune et la flore locales.
Le site est-il accessible aux personnes à mobilité réduite ?
Oui, le jardin intègre des chemins adaptés et des passerelles accessibles aux fauteuils roulants, notamment autour de l’étang agrandi, garantissant à tous une expérience immersive et inclusive.