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Une autre météorite a frappé la terre à la fin du crétacé

Une autre météorite a frappé la terre à la fin du crétacé

La collision d’un astéroïde ayant bouleversé la vie sur Terre et entraîné l’extinction massive des dinosaures n’a pas été un événement isolé, à en croire de récentes avancées scientifiques. Des analyses approfondies d’un cratère englouti au large des côtes guinéennes révèlent que la planète a subi, à la même période, un second impact d’une ampleur spectaculaire. Cette découverte relance les débats sur la fréquence et la violence des catastrophes cosmiques au cours du passé géologique, et offre un regard renouvelé sur les conséquences de tels phénomènes.

Découverte d’un second impact majeur au large de l'Afrique de l’Ouest

L’existence d’un vaste cratère sous-marin, désormais appelé Nadir, a été confirmée grâce à des images sismiques 3D d’une précision inédite. Ce vestige de collision, enfoui à près de 300 mètres sous le plancher océanique, témoigne d’un impact violent entre 65 et 67 millions d’années auparavant, précisément à la frontière du Crétacé et du Paléogène, période critique pour la biosphère terrestre.

Les analyses pointent un corps céleste d’environ 0,4 kilomètre de diamètre, lancé à près de 72 000 km/h (soit près de 45 000 mph), qui aurait creusé un cratère de plus de huit kilomètres d’envergure. Même si la taille de cet astéroïde est inférieure à celle à l’origine du cratère de Chicxulub au Mexique, ses effets ont été suffisamment importants pour engendrer des cicatrices géologiques visibles sur une vaste superficie.

La technologie sismique au service de l’archéologie planétaire

Pour reconstituer l’événement, une équipe de géologues a exploité les capacités de cartographie sismique tridimensionnelle. Cette méthode a permis de révéler la structure détaillée du rebord du cratère ainsi que des réseaux de failles s’étendant sous les sédiments marins. L’usage de cette technologie a dévoilé, pour la première fois avec autant de clarté, les déformations survenues dans le sous-sol après l’impact.

L’obtention de données aussi fines ouvre la voie à de nouvelles hypothèses sur la formation des cratères marins et sur la nature des processus déclenchés lors d’une collision de haute énergie.

À l’échelle mondiale, seuls une vingtaine de véritables cratères d’impact marins ont été identifiés jusqu’ici, ce qui rend la découverte du Nadir particulièrement remarquable en raison du niveau de détail et d’analyse dont il fait désormais l’objet.

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Conséquences géologiques et environnementales d’une telle collision

Le choc provoqué par la chute de l’astéroïde au large de la Guinée aurait généré, selon les données, de puissants séismes capables de liquéfier localement les sédiments et de créer des glissements de terrain sous-marins sur des distances considérables. Les traces de ces bouleversements se lisent encore sur des milliers de kilomètres carrés, bien au-delà de la structure principale du cratère.

Le cataclysme aurait, par ailleurs, déclenché une gigantesque vague tsunami dépassant les 800 mètres de hauteur, susceptible de traverser l’ensemble de l’océan Atlantique et de transformer durablement les paysages côtiers du continent.

Comparatif entre les deux impacts majeurs de la fin du Crétacé
Lieu du cratère Diamètre du cratère Diamètre de l’astéroïde Vitesse estimée Conséquences principales
Chicxulub (Mexique) ~160 km ~10-15 km ~20 km/s Extinction massive, bouleversement climatique global
Nadir (Guinée, océan Atlantique) ~8 km ~0,4 km ~20 km/s Tsunami, séismes sous-marins, glissements de terrain

Une pluralité d’impacts à la fin du Crétacé ?

Au vu des éléments chronologiques recueillis, plusieurs chercheurs suggèrent que le Nadir pourrait faire partie d’une série de collisions survenues dans un laps de temps rapproché, modifiant substantiellement l’histoire de la Terre à l’époque où les dinosaures disparurent. Si cette hypothèse se confirme, cela signifierait que le destin de la faune et de la flore du Crétacé aurait été scellé non pas par un incident unique, mais par un enchaînement de catastrophes célestes. [ Voir ici aussi ]

Le cratère de Chicxulub, bien plus imposant – près de 160 kilomètres de large, dans l’actuelle péninsule du Yucatán – reste cependant le seul à être directement impliqué dans l’extinction globale. Le Nadir, quoique plus modeste, présente un cas d’école pour comprendre les répercussions, parfois majeures, de collisions cosmiques dans les environnements océaniques.

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À la lumière des événements contemporains

Les phénomènes de ce type ne sont pas demeurés confinés au passé lointain de la planète. Une illustration récente en est l’événement de la Toungouska en Sibérie, où une explosion atmosphérique provoquée par un astéroïde de 50 mètres a endommagé des milliers de kilomètres carrés de forêt, sans toutefois former de cratère. Ces épisodes servent de rappel que la menace d’impacts cosmiques n’a jamais totalement disparu.

Les progrès des technologies de détection et de modélisation, alliés au développement de nouveaux outils d’observation spatiale, offrent désormais la possibilité de mieux anticiper, voire de prévenir, les risques liés à l’arrivée de grands objets célestes près de la Terre.

Nouvelles perspectives pour la recherche scientifique

L’analyse avancée du cratère sous-marin du Nadir représente une opportunité sans précédent pour affiner les théories sur la formation des cratères d’impact marins et sur la dynamique des tsunamis associés. Grâce à ces données, les scientifiques peuvent tester la validité des modèles existants, concevoir de nouveaux scénarios d’évolution géologique et évaluer avec précision les menaces potentielles venant de l’espace.

Le cas du Nadir aiguise l’intérêt pour la géologie marine et offre un laboratoire naturel à ciel ouvert pour observer les effets à long terme d’un impact d’astéroïde sur les fonds océaniques et les écosystèmes associés.

Les résultats préliminaires enrichissent les connaissances sur l’intensité et la fréquence des collisions majeures, incitant à repenser la notion même de raréfaction de tels événements au fil de l’histoire de la planète. L’avenir de la recherche pourrait bien s’orienter vers l’identification d’autres structures similaires englouties, révélant l’ampleur encore insoupçonnée des conséquences de ces visiteurs célestes sur l’évolution terrestre.

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Publié le et mis à jour le dans la catégorie Actualité des dinosaures

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